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Taillons dans le n'importe quoi!
17 juin 2012

发电

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Cheveux et regard noir pourtant plein de lumière, je l'ai trouvé attablée non loin de la place ou je me suis posé, un matin, à l'Hôtel de la Coupôle.
Dans deux heures, je devrais prendre un car qui me mènera à la ville voisine pour démarrer le séminaire de mon entreprise prévu depuis 6 mois, mais tout ce dont à quoi je pensais devant mon café était que cette apparition n'était pas encore bien révéillée.

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restaurant-la-coupole copy2

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Je la regardais déjà depuis un bon moment lorsque, calmement, elle tourna la tête vers moi. Me fixa un instant avant de me souffler avec un léger accent : "qui es-tu, toi? Viens parler. Ne restons pas seul."
Surpris, je me levai après une brève hésitation. Puis me faufilai entre les chaises, manquant de renverser une carafe au passage. Elle esquissa un sourire, faisant disparaître ses yeux avant de reprendre aussitôt son expression de départ.
Je pris place.
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"Je m'appelle Yéraz."
"Pas français. D'où tu viens?"
"Mes parents sont arméniens, je suis né en France. Yéraz veut dire 'rêve' "
"Tu te souviens de tes rêves?"
"Malheuresement..."
"Oh."
"Quand j'étais petit, oui..."
"Tu te souviens de ceux là? Raconte."
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Nous échangions alors nos rêves comme deux enfants échangeraient leurs billes, les faisant s'entrechoquer dans une bataille imaginaire et innocente.
Nous riions beaucoup mais je ne conaissais toujours pas le nom de mon interlocutrice.
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"Fa Dian"
"Comment l'écris-tu?"
"Il me faut de quoi écrire."
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J'avais un stylo dans une des deux poches de mon blazer. Fa Dian se saisit d'une serviette en papier et écrivit assez gros:
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" 发电 "

C'est drôle, le deuxième symbole ressemble à une lanterne.
Je cru reconnaître le premier symbole.

"ça ne veut pas dire "amour", ça?"
"Ahah! Tous les idéogrammes chinois ne veulent pas dire "amour"! Même si dans vos yeux d'occidentaux, tout est pareil chez nous. D'ailleurs, quand vous dites chez nous, vous nous confondez avec un autre pays une fois sur deux."
"Désolé, je ne voulais pas..."
"Eh! Ne t'en fais pas! Moi, ça m'amuse! Ahahah!"
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Elle partit dans un fou rire qui dura une bonne minute avant de reprendre:
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"Non, je génère de l'éléctricité."
"Pardon???"
"C'est ce que veut dire mon nom: je génère de l'éléctricité."
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Et elle repartit de plus belle dans son rire.
Maintenant qu'elle le disait, c'était, en effet, un nom qu'on ne lui avait pas donné par hasard. Lorsqu'elle avait posé les yeux sur moi, j'ai ressenti comme un courant, un frisson qui est passé partout.
Elle me plaisait. Son regard d'abord, sa franchise ensuite, m'ont conquis.
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To be continued?
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Et si vous faisiez la suite? :)

Aller! J'offre un dessin de la scène qui m'aura le plus botté! D'accord?
Ne m'écrivez pas un truc forcément long, je veux une fin, qu'importe la chute.

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Anorak! Prêts? Partez en vrille, mes lapins en sucre!

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Commentaires
T
Ouuula lAaAaAaA <br /> <br /> Jv réécrire le mien en mieux jcrois, jme suis di chouuuuette jsuis la seule qui joue jv gaaaagner, ba dur dur en fait ^^
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A
Wouaouh! T'as pas chômé! :D
Répondre
L
Nos regards se sont une fois de plus croisés, comme çavait été le cas de multiples fois lors de notre conversation. Mais cette fois, il semblait que mon champs de vision soient dirigé et absorbé par le sien et réciproquement. <br /> <br /> <br /> <br /> Notre corps entier ne pouvait résister a l'appel de se rejoindre. Nos mains glissaient sur nos bras, se tenant comme lors d'une chute, pour éviter de tomber et tromper la mort. <br /> <br /> <br /> <br /> Chaque parcelle de ma peau sur la sienne, et chaque parcelle de sa peau sur la sienne, de toutes les couches de l'épiderme, aux muscles, aux os, se rejoignaient et semblaient comme connectés par des centaines de fils, comme si nous ne faisions plus qu'un.<br /> <br /> <br /> <br /> Une chose est sure, un paquet d'électricité statique passais au travers de chacune de cellules de nos deux corps unis, si innocemment, au milieu de tout ce monde. Que nous avions oublié. Ce n'était pas que tout était flou mais nous étions tellement dans une bulle qu'il avait totalement disparu.<br /> <br /> <br /> <br /> Englobés de lumière ou de d'obscurité, encore une chose dont nous avions mal a faire la distinction à ce moment précis, les yeux clos comme pour se laisser habiter par toujours plus d'intensité de ressentis physiques et psychiques, nous laissions la magie de ces instants uniques nous assembler parcelle par parcelle. Goutte a goutte, minutes par minutes, étincelles par étincelles, tout ce que nous avions connu jusqu'alors de la vie, de l'amour, de l'intercommunication humaine disparaissais peu a peu dans un fossé immense.<br /> <br /> <br /> <br /> Lorsque nous rouvrimes les yeux, nous étions bien loin de notre lieu de rencontre originel. <br /> <br /> <br /> <br /> Au centre d'un creux d'où naissaient d'immenses racines pulpeuses, d'une matière unique au touché, bosselé et creusé de milliers d'années d'histoires qui nous étaient communiquées par notre nouvelle sensibilité a décrypter l'indescriptibles, nous nous tenions la, au bord de ce précipice, en dessous d'un arbre surréaliste dont l'ombre nous protégeait d'une lumière et d'une énergie tellement intense qu'elle nous auraient brûlé les yeux.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce par quoi tout avait commencé et ce par quoi tout prendrait fin.<br /> <br /> <br /> <br /> Nous n'avions plus besoin de réellement enjoindre nos regards l'un dans l'autre, de les emboîter, tant nos atomes étaient liés. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais enfin nous échangeames de nouveau au travers d'un langage plus classique:<br /> <br /> <br /> <br /> - Cet endroit reflète tout l'espoir d'une vie. Dit je à mon electramoureuse.<br /> <br /> <br /> <br /> Et elle s'enjoignit d'un baiser en guide de réponse. <br /> <br /> <br /> <br /> Le temps ici semblait éternellement bloqué, sans présence de mort, de peine. Toutes les connaissances qui s'étaient immiscées en nous nous suffisaient a nous satisfaire et a nous épanouir.<br /> <br /> <br /> <br /> Nous étions comme dégagés de toute obligation terrestre, comme dégagés de tout les soucis matériaux d'une existence classique, commune. Comme si tout avait pu disparaître, comme si nous étions des esprits purs. Des esprits de pure électricité, des esprits de pur connaissance, échappés de toute loi terrestre et physique.<br /> <br /> <br /> <br /> Elle représentais tout ce qui brûle en l'Homme, la passion, le feu, l'énergie.<br /> <br /> <br /> <br /> Et moi, ne l'ai je pas dit? J'étais de l'eau, du pur atome de la création originelle de toute vie sur terre mais aussi la pure tempérance.<br /> <br /> <br /> <br /> Elle et moi, a l'envers, dans tout les sens du sens des purs contraires, nous avions comme déclenchés une pure réaction nucléaire, un pur vaisseau de voyage spatio temporelle.<br /> <br /> <br /> <br /> Nous nous étions élevés ensembles. <br /> <br /> <br /> <br /> Tout ça dans l'infini et indescriptible attirance d'un regard.
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A
Merci Meuhgo, elle est superbe cette fin. :)<br /> <br /> (d'où tu t'excuses, ouèch?!)
Répondre
M
On discuta ainsi pendant 1 heure sans voir le temps passer. Quand je remarqua qu'il ne me restais plus qu'une demi heure pour aller prendre mon car, presque pris de panique et commençant a rassembler mes affaires, elle me pris par la main en m'invectivant de laisser tout ça et de la suivre. Jamais je n'aurais eu la force de contredire un tel regard.<br /> <br /> <br /> <br /> Quand nos mains se rencontrèrent, ce fut comme une faible décharge électrique, un courant qui me parcourut l'échine, remontant jusqu’à ma nuque dans un plaisir indescriptible. Elle m'emmena dans des endroits de Paris que je n'aurais probablement jamais soupçonné mais ce n’étais la que la première de mes surprises, bien fade comparé a ce qui allais suivre.<br /> <br /> <br /> <br /> Arrivé au pied d'une enseigne lumineuse d'une pharmacie fermé, je la vis attraper un câble courant le long du mur et là,après un crépitement, l'enseigne s'alluma. J’étais estomaqué. Je me préparais a lui demander la nature de ce prodige lorsqu'elle m'intima avec douceur de me taire d'un signe, et m'entraina plus loin. Elle riais, d'un sourire magnifique et franc, tout au long de notre escapade folle et je me laissais prendre a rire avec elle. Parcouru par cette électricité, un sentiment inénarrable m'animant. Certains passant nous regardais de façon étrange, parfois amusé, pensant probablement a nous en tant que deux fous ou peut être deux amants enivrés par trop de bonheur.<br /> <br /> <br /> <br /> On arriva finalement a coté de la Foire du Trone. Évidemment fermée a cette heure ci mais cela ne l'arrêta pas, loin de là. Rendu a coté de la grande roue, je la vis commencer a s'activer du coté des commandes et c'est a ce moment qu'elle me combla de la cerise sur le gâteau, un gâteau fort cocasse auquel je goutais depuis ce matin d'ailleurs.<br /> <br /> <br /> <br /> La roue s'alluma et s'ébranla et bientôt tout le parc suivis. Le brouhaha de la fête foraine sans public étais un bien étrange spectacle. Et pendant ma stupeur, qui me tétanisais littéralement, elle s'approcha tendrement de moi, en riant et m'embrassa. Un moment magique comme Dieu lui même ne pouvais en faire. J’étais tel une centrale électrique approchant la surchauffe mais ne craignant point l'explosion.*BOUM*<br /> <br /> <br /> <br /> Et je me réveilla sur ma table du petit restaurant de l’hôtel de la Coupole, vraiment déboussolé. Je me mis a regarder chaque personne m'entourant, je la cherchais des yeux, j'épiais chaque mouvement. Rien. Après avoir bu un 2eme café pour m'extirper de ce doux et cruel rêve, je me mis en route pour ce fameux séminaire...<br /> <br /> <br /> <br /> Et soudain, je me préparais a monter dans le car quand je la vis au coin de la rue. Je courus comme jamais dans ma vie. Arrivé au tournant, personne, rien, pas un chat. Uniquement une enseigne de pharmacie qui clignotais étrangement, comme cassé,malgré l'intérieur apparemment désertique de la boutique. Je pris finalement mon car et, à mon grand dam, jamais plus je ne l'ai revu depuis...<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Désolé,je me suis permis de poser un pont provisoire juste le temps d'un aller retour...
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  • Je suis Apo. J’aime me qualifier d’illustratrice pour les copains, de portraitiste d’anecdotes et de glaneuse de découvertes en tout genre. C’est ce que tu devrais trouver ici. Tu permets qu’on se tutoie?
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