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Ah, si les enfants étaient tous des anges...

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C'est bientôt la rentrée.

Ca se sent.

Même sans regarder le calendrier!

Les gosses du dessous comme du dessus sont revenus plus bruillants que jamais, l'air s'allourdie, le ciel se couvre et l'on prend conscience que certains boulots ne sont toujours pas achevés...

Aux s'cours!

Le truc qui va te faire halluciner des didis!

C'parti!

Tin Tin Tiiiiin! Là, faut imaginer la bande originale de Rocky! Tin Tin Tiiiiin!

...

Je ne sens rien. Rien de rien.

Pas au sens physique.

Plus rien ne m'émeut, ne me fait vraiment rire, je ne suis même pas triste.

Je suis fatiguée alors que je dors 10h par nuit.

Ma réponse la plus fréquente aux questions que l'on me pose: "J'en sais rien.","Je ne sais pas."

Je ne suis pas déprimée, du tout, je vais bien.

Mais ne plus rien ressentir de "vrai", être un chouillat paumée comme je le suis, me semble bien plus désagréable.

La case sentimentale est vide, les amis, voui, voui. Au dehors, une carcasse classique en docs et plumeau bettrave au chef. Au dedans, quelques gags, puis un grand désert. Je pars en fumée, je ne suis que l'ombre de moi-même ou l'imitation de quelque chose d'autre.

Je crois que si j'étais un objet, je serais un masque et on m'appellerait "l'Autre". Un masque de carnaval qui se parre de ses meilleurs atouts (ou ce qu'il croit être les meilleurs) pour plaire à un public, qu'il soit vieil aigri ou jeune bouffon, ainsi qu'à "la personne", qu'il s'approprit, idéalise puis perd. Un masque qui cache un visage qu'il n'a jamais vu: Le sien.